Comment se faire quelques amies pro-maternage ? (Leçon 1)
J’ai longuement hésité avant d’écrire ce post qui m’apparaissait au début un peu contradictoire.
En effet, je m’apprête ici à débiner au fusil à pompe et façon Duke Nukem la tendance actuelle que l’on qualifie de maternage. Ce qui va, à première vue, totalement à l’encontre de ma position qui consiste à dire que chacune est libre des choix qu’elle fait, et que chacun doit se mêler un peu de son cul.
Mais d’une, j’en suis pas à une contradiction près (et d’ailleurs, si on lit entre les lignes, cela n’est pas une contradiction car…)
…de deux, ce que je vais dire n’engage que mon avis (et je persiste et signe, chacun son gnome, chacun sa merde à moins que….)
…. de trois, les adeptes de ces pratiques se montrent particulièrement prosélytes (ce qui, rappelons-le, me fait péter les plombs et ouvrir ma gueule très grand).
En résumé, je l’aurai bouclée si ces dames ne se permettaient pas de t’en remontrer en te disant que c’est CA être une bonne mère, et si on ne trouvait pas des traces de ce dogme jusque dans les bouquins de la sécurité sociale et rédigés par des sages-femmes que l’on chope à la maternité gratuitement.
Première question. POURQUOI, alors qu’il y a quand même 50 manières de concevoir le début de vie de ton gosse, ne trouve-t-on qu’une suggestion de ce mode là dans la doc que l’on te distribue ? C’est le genre de parti pris dans des livrets censés réunir une information complète et objective qui me gonfle, mais alors profondément. Un appel au post au vitriol en somme.
Mais ne nous laissons pas aller à une attitude de rebelle gratuite. Avant de statuer, je me suis renseignée. Commençons donc par les fondamentaux : le maternage, c’est quoi ?
A la base, l’idée est louable. On estime que, dans nos sociétés occidentales de consommation, nous ne sommes plus dans une relation naturelle et viscérale avec nos nabots. Il faut donc tenter d’y revenir et pour cela, prendre exemple sur ces femmes de tribus d’Afrique ou d’Amérique du Sud qui parlent, mangent, travaillent, vivent avec leur nouveau né contre elles dans un rapport quasi-instinctif. A priori, je suis plutôt séduite par ce concept. Nul besoin de me convaincre de me débarrasser des filtres de la société actuelle pour agir comme mon instinct me le suggère.
Oui mais voilà; A l’image des interprétations religieuses des bouquins fondateurs, les adeptes du maternage ont progressivement fait évoluer des idées discrétionnaires et spontanées, vers une théorisation de la chose si directive qu’il y a de quoi se faire un deuxième trou au cul.