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Faites des gosses !
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  • Un blog peu conformiste sur la grossesse d'une fille, croisement entre la pintade de compet' et the Big Lebowski. Les anecdotes drôles, les soupes à la grimace, le tout sur un ton non politiquement correct. Terroristes de la Mère Parfaite s'abstenir !
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12 juillet 2012

Un mariage et une femme enceinte

De retour d’un séjour aux environs montagneux de Béziers. Des noces de cinquantenaires réunissant pas mal de membres de ma famille élargie -donc moyennement intimes- et d’un paquet d’inconnus, sous la forme d’un we prolongé de 4 jours de fête et de vie en communauté.

Inutile de dire que je flippais un peu à l'idée d'y aller. Ne serait-ce que parce que je ne pouvais pas emmener en train mon indispensable du moment. Rouge à lèvre ? Paire de Louboutin ? Que nenni : mon superbe coussin d'allaitement qui ne me quitte plus depuis des mois, sur lequel je m'avachis la journée et surtout, sur lequel je dors à peu près correctement car il me sert de repose-Bide.

Le débat du jour est donc le suivant : peut-on survivre à un gros et long mariage par 30 degrés alors qu’on est sur la dernière ligne droite de la ponte (soient 8 semaines) ?

Je répondrai oui, si, après les 12 travaux d’Astérix, vous êtes prêtes à vous taper les 3 épreuves d’Obélix, couteau entre les dents.

Epreuve n°1 : Savoir garder le rythme

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Pitch :

Un mariage, c’est sport. On vous trimballe partout. On a toujours la bonne idée de faire ça dans un lieu et à un mois où il fait une chaleur à crever et on ne pense pas vraiment aux accès pour personne à mobilité réduite au sein des activités ludiques organisées.

Les faits :

J’ai fièrement monté toutes les marches du village pour atteindre l’église lestée de mon sac de patates de 7kg, traversé des rivières, escaladé des cailloux, dormi 6 heures par nuit, sur lit superposé, mangé à heures anarchiques et fait 5h de bagnole et 5 de train en une journée.

J’ai courageusement supporté de voir mes petits pieds enfler comme des saucisses sous l’effet de la chaleur et du poids, initiant un combo glamourissime tong/boudins, très en vogue pour l’été.

J’ai patiemment attendu assise le cul dans une piscine ou une rivière que le club des bourrins picolos ait fini de s’amuser sur les activités de karting et de canoë-kayak sur rapide, alors que j’avais qu’une seule envie c’était de leur DEFONCER LE CUL A COUP DE RAME, DE CARAPACE DE TORTUES ET DE PEAUX DE BANANES BORDEL.

Verdict :

Victoire par KO de la femme enceinte, armée de patience, d’abnégation et d’un mental d’acier.

Epreuve n°2 : Résister à la tentation

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Pitch :

Un mariage, c’est décadent. On fait le plein de bouffe, d’alcool, les gens ne jurent que par le rosé même à 11h du mat' et finissent le soir dans un état tout à fait indigne à coup de sauts tout habillés dans la piscine, de blagues de potache à la bonbonne d’hélium qui traînait par là et de titubage en règle entre les tables.

Les faits :

J’ai supporté de voir passer sous mon nez du rhum, du rosé, du rouge, du blanc, du whisky, de la sangria, du pastis et j’en passe pour me contenter de l’imagination illimitée des organisateurs en matière de soft : coca, coca light, eau (est-ce utile d’ajouter que j’ai horreur du coca ?)

J’ai vaillamment raccroché les wagons pour rester dans l’ambiance en lançant quelques blagues salaces et en étant bon public malgré un grammage et donc une logique sensiblement différente de la communauté.

Verdict :

Victoire de la femme enceinte adaptable et sérieuse, malgré quelques écarts (des vols de verres qui traînaient afin d’y tremper les lèvres et d’en frissonner de plaisir l’espace d’un instant à l’abri des regards). Avec en bonus la chance unique d’observer le comportement du poivrot en milieu naturel d’un œil lucide et extérieur. J’ai pu constater à ce titre que non seulement le bourré est d’un niveau de raffinement et d’une dignité à en rendre jaloux Jacquouille La Fripouille….mais aussi que le bourré pue un max le clodo imbibé de Villageoise, même au lendemain de son forfait. Et par-dessus tout, qu’il n’est pas chose sereine que de passer la nuit avec le poivrot, surtout lorsque l’on est soit même dotée d’un nez à enterrer n’importe quel œnologue.

Ce qui m’a amenée à une certaine introspection voir remise en question sur mes crimes passés (mais dont les conclusions s’envoleront instantanément le jour de mon premier prochain vrai verre, ne te fais pas de fausses joies chéri).

Epreuve n°3 : La violation du périmètre de sécurité du Bide et de sa propriétaire

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Pitch :

Un mariage, c’est aussi un mélange plutôt bariolé de pas mal de gens, de tous horizons et une variété de définition du mot « intimité ». Avec, dans une très large majorité, une certaine myopie face au risque de réactions agressives (comme se prendre une bordée d’insultes, ou une main à travers sa gueule). De loin l’épreuve la plus dure de toute ou comment encaisser la présence de tout un ramassis de blaireaux (eautes) qui se mêlent de ton fondement, sans mettre pour autant une sale ambiance ou laisser imaginer que ce sont « les hormones ». Le challenge : arriver à totalement désolidariser sa facade extérieure de ses pensées intérieures les plus viles.

Les faits :

Assise peinard sur mon transat, à moitié au soleil et sirotant mon eau 

-          Fais attention, tu devrais te mettre à l’ombre ! tu vas donner chaud au bébé

-          (sourire contrit) : Merci, mais ça va bien, je n’ai pas très chaud pour l’instant

-          (pensée intérieure) Ben tiens, la régulation thermique d’une femme enceinte est en panne, c’est bien connu. Un peu comme celle de ton cul

Dans la cuisine, alors que je foutais deux morceaux de sucre dans mon café 

-          Du  sucre ! tu es sûre que c’est bon pour le bébé ?

-          (sourire crispé) Oh mais pas d’inquiétude, je n’ai pas de diabète gestationnel

-       (pensée intérieure) Bien-sûr morue, je veux bien accepter des coups de fouets pour tentative d’infanticide in utero à coup de glucides, mais seulement si en échange on promulgue une loi qui interdirait l’accès au site Doctissimo à ceux de ton espèce cad les moins de 80 de QI.

Le matin au petit dej alors que je m’asseyais avec le seul être de la table avec lequel j’avais envie de converser : un pot de Nutella de un kilo.

-          Hiiiiiiii, mais attends tu as vu l’étiquette ? regarde comme c’est gras ! et avec du beurre en plus sur une tartine, non mais t’es malade !!!

-          (sourire de salope démoniaque) Bouh non penses tu, j’en suis à mon 7ème pot et à mon 7ème kilo, donc ça va, j’ai encore de la marge.

-          (pensée intérieure)  En voilà une réflexion pleine de bon sens  de ta part, toi qui parais avoir un fœtus de 6 mois dans chaque fesse et des nibards individuellement plus gros que le Bide Himself.

Mais le meilleur pour la fin reste une histoire sans parole : alors que je baladais le Bide dans le coin cuisine pour lui faire prendre l’air, une rombière un peu imbibée, à qui je n’avais jamais adressé la parole, s’approche de moi, me coince dans une impasse, me demande si « elle peut dire bonjour au bébé » et, sans attendre la réponse,…..me fait un  BISOU SUR LE BIDE.

Non non, vous ne rêvez pas, on parle bien de cet endroit là, situé à 10 cm au dessus de ma fouffe.

Un instant fugace qui aurait mérité dans la seconde un bon coup de genou dans le pif, mais qui m’a tellement laissée pantoise que je n’ai pas réagi….jusqu’à ce qu’elle se retourne et qu’elle tombe nez à pectoral avec un chéri dont les yeux noirs renfermaient plus de flammes de l’enfer que moi face à une tentative de resquillage de ma place en fil d’attente ouater. Une petite vengeance par procuration qui a permis d’éloigner durablement cette bidophile complètement perverse.

Verdict :

Victoire (avec appel à un chéri quand même) de la femme enceinte qui a su rester cordiale malgré la flopée de noms d’oiseaux et autres scènes sanglantes qui lui ont traversé l’esprit à chaque violation de l’espace vital du Bide.

Bref, j'ai été à un mariage enceinte de 7 mois....

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Commentaires
T
Bonjour,<br /> <br /> Merci pour ce trait d'humeur et surtout d'humour. J'en suis à 4 mois et je sens que ce n'est pas ma dernière visite en ces lieux. Il faut vous faire publier, histoire que les mentalités bougent.
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