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Faites des gosses !
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  • Un blog peu conformiste sur la grossesse d'une fille, croisement entre la pintade de compet' et the Big Lebowski. Les anecdotes drôles, les soupes à la grimace, le tout sur un ton non politiquement correct. Terroristes de la Mère Parfaite s'abstenir !
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20 août 2012

Petit débat autour du siège ou de l’humour douteux du Gnome in utero

Je l’avais évoqué dans le post précédent : mon petit nabot était super bien en siège aka « bonjour, je vous présente mon cul ».

Mais qu’est cela le siège ? Car il n’y a pas un, mais plusieurs types de présentation par le luc avec une loi d’emmerdement associée à chacune quelque peu différente.


Voir le site césarine pour les infos (et les suites si c'est la merde)

Un Gnome est censé commencer à se retourner vers la fin du 6ème mois. Autrement-dit, à la 3ème échographie, il y a pas mal de chance pour qu’il soit déjà en position dite céphalique, donc tête en bas, prêt au départ. Mais bon, certains sont plus lents que d’autres, donc on dit que jusqu’à la 35ème SA, il peut faire encore son looping. Au-delà, le corps médical se montre assez pessimiste sur un retournement tardif : pas de place disent-ils. Alors, il faut commencer à réfléchir sur le mode d’accouchement parce que la ponte par les fesses (du bébé s’entend), c’est pas de la tarte. A ce moment là, on se dit qu’on est vraiment vernies, car la proportion de ces bourricots in utero ne dépasse par les 5%.

A ma 37ème semaine SA, bien que Gnome 1er semblait procéder à un déménagement tous les soirs, je sentais toujours sa tête la haut après la java.

Donc je pouvais me considérer comme caramel.

Pas très urbain de la part du Gnome me direz vous tout ça. Mais je ne peux pas critiquer : j’ai moi-même été une bourricote. Je suis née à l’hôpital Saint-Antoine en l’an de grâce 1980 par voie basse et en siège décomplété. J’aimerai rendre hommage à ma maman ici qui a réalisé cet exploit en l’absence de péridurale. Mais nos mamans étaient bien plus des warriors à l’époque que nous, petites princesses aseptisées (enfin je parle d'une généralité, pas de certaines de ma connaissance à qui on peut rendre également hommage car elles en ont malgré tout bien chié). Coïncidence me direz vous ? Pas tant que ça. Selon ma SF, il paraîtrait que ça soit dû à une forme particulière de l’habitacle, qui fort heureusement se détend pour les suivants. Donc petit cadeau des gènes.

Quel cheminement à partir de tout ça ?

Question n°1 : Est-ce qu’on tente une version ?

La version est une manœuvre qui consiste, pour un gyneco, à bousculer un peu le nain pour le faire retourner. En gros, on appuie sur la tétête et sur le cucul dans le sens souhaité jusqu’à ce qu’il daigne pivoter. Apparemment d’une ça douille, de deux si Gnome n’apprécie pas, il peut décider de sortir et de trois, il y a des grandes chances pour que ça foire (soit tu peux courir, soit c’est réussi mais le soir même le loustic revient à sa place préférée…). Donc pour moi c’était niet direct. Si il était content d’être comme ça, je n’avais pas envie de le soûler.

Question n°2 : Quelle solution pour sortir ce petit enf rebelle ?

Tout dépend de la politique de la maternité. Certaines vous imposent une césarienne d’office. Pas nécessaire cependant de sauter au plafond en criant au scandale : c’est peut-être plus par crainte d’une équipe moins bien formée à la voie basse dans ce cas, que pour éviter simplement de se faire chier. Dans ce cas, bien réfléchir et se renseigner si on souhaite avoir le choix et changer d’endroit. Ca n’était pas la politique de ma mater : on m’a proposé les deux possibilités si tant est que cela soit faisable.

Pour le savoir, on vous prescrit une radio du bassin. Parce que l’idée est quand même que la tête doit impérativement passer une fois que le reste est déjà sorti. Donc mesure du périmètre crânien du gnome, estimation de son poids à la naissance et mise en adéquation avec la largeur de la maman.

Inutile de penser que parce qu’on a les hanches larges, ça passe crème (ou la réciproque). On parle ici des dimensions internes du bassin qui peuvent être sans rapport avec l’amplitude de l’assise. Par contre, concernant les dimensions du Gnome, mieux vaut évidemment une petite crevette qu’un gros sumo.

Gnome 1er étant de petite taille, la SF m’a prévenue : si ça ne passe pas, on ne se pose pas la question et on programme une césa. Si ça passe….et bien c’est moi qui hérite du choix entre voie basse et césa. Chouette comme dilemme non ?

Donc j’ai consacré mon début du mois d’aout -avant la fameuse radio- à réfléchir sur cette question dont voici les résultats :

La césarienne programmée :

cesarienne-obligatoire-L-1

Les pour :

-          Les risques sont bien maîtrisés pour Gnome

-          On en chie pas sur le coup : adieu contractions, travail et torture pendant des heures

-          On connaît la date de la ponte donc tout le monde peut s’organiser

-          On ne se déglingue pas le fondement

Les contre :

-          Bébé se prend une salve d’analgésique et donc est un peu pompette quand il sort : adieu le regard intense et éveillé

-          On est en vrac et la couture dure 45 bonnes minutes, donc on doit se résoudre à laisser le peau à peau et le premier contact au papa.

-          5 minutes et pouf il est dehors. Un sentiment de se faire un peu voler son moment, de ne pas avoir de transition.

-          Risque d’avoir des difficultés à se lever, à s’en occuper les premiers jours.

-          Pour toutes les raisons précédentes, probabilité forte d’un allaitement foireux.

-          Risques même si minimes liés à toute opération

-          Risques de se taper une belle balafre (c’est un peu la roulette russe niveau cicatrisation) et d’en baver sur les jours suivants

 

La voie basse :

voie basse

 

Les pour :

-          C’est quand même naturel ! On vit son moment, on s’en occupe quand il sort, on peut se relever rapidement si tout se passe normalement.

-          La montée de lait se fait toute seule grâce aux hormones

-          Pas de risque lié à une opération

-      Contrairement aux idées reçues, ça se pratique et c’est faisable ! Il faut juste que l’équipe soit open aux manœuvres qui sont un peu plus techniques pour sortir le zouave une fois qu’on a réalisé une partie du job.

-          Et une spéciale kacedédi : ma mère l’a fait donc je peux le faire.

 

Les contre :

-          Aléas beaucoup moins probabilisés (on peut quand même passer en césa d’urgence)

-       Ultra sportif même sous péridurale. Faut avoir des bons abdos et faire une grosse partie du taf car le corps médical ne peut toucher le bébé qu’une fois le plus gros passé sous peine de lui faire relever les bras par réflexe (et là, c’est la merde…).

-          Risque d’épisio évidemment plus élevé

-       Petit gnome peut avoir quelques soucis moteurs à la sortie bien que largement soignés (perso j’avais eu un hématome cervical et j’ai du être langée en crabe quelques temps. Mais aujourd’hui et quand je suis pas en mode baleine, j’ai la mobilité d’un ouistiti).

Quand je vous disais que c’était chiant pour choisir…Evidemment le côté propre, rapide et maîtrisé fait pencher plutôt du côté de la balance de la césa. Mais personnellement, j’ai un réel problème avec le fait d’être séparée et pas opérationnelle pour lui à la sortie. On est en fusion pendant 9 mois et l’accouchement est déjà une séparation violente. Rien qu’à l’idée de ne faire que l’entre-apercevoir pendant ses premières minutes de vie extérieure, puis de ne pas être foutue de m’en occuper totalement les jours suivants, ça me rendait malade.

La veille de la radio, on a passé la soirée avec chéri à en parler et à regarder les infos là-dessus. Je n’en menais pas large. Avoir la responsabilité de choisir me flippait presque plus que le reste. J’étais tentée par la voie basse, mais freinée par le fait que ça soit peut-être plus risqué pour lui. A la fin de la soirée, je commençais à me résoudre à la césarienne…

Et puis le jour J de la radio, je me prépare. Le midi, mon père dit bonjour au Gnome et me dit que c’est bizarre et qu’il n’arrive pas à savoir ce qu’il a sous la main, mais je n’y prête pas vraiment attention.

 L’après-midi, je passe dans le tuyau de la NASA. On me demande si la grosse bosse là en haut, c’est la tête. Je réponds oui car l’ayant encore tâté la veille au soir, j’avais bien la boule caractéristique.

Personne ne me dit rien, je sors. Je prends mes résultats et dans l’ascenseur on les dépiaute, fébriles, attendant de savoir si ça passe ou pas.

Je ne comprends pas de suite. Je vois les mesures, je constate que ça passe mais la photo est bizarre. Dans le noir et le gris, y a un gros rond, juste tout en bas de ma colonne vertébrale. Et puis je lis « position céphalique ».

…. ?

…….. ?!?

……………Ce petit salopiaud s’était retourné dans la nuit !

Je rentre chez moi….pour constater qu’effectivement, au lieu d’une petite boule bien délimitée, j’ai à présent un gros steak vallonné au niveau de mes cotes.

Pourquoi s’est-il décidé pile poil là ? Coup de cul ? Parce que ma sœur lui avait méthodiquement demandé chaque jour précédent de se retourner ? Parce qu’il a senti que ça m’arrangerait quand même pas mal ?

J’aurai plutôt tendance à dire qu’il a un humour du genre potache et un peu bas de gamme…tout comme sa mère 

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