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Faites des gosses !
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Faites des gosses !
  • Un blog peu conformiste sur la grossesse d'une fille, croisement entre la pintade de compet' et the Big Lebowski. Les anecdotes drôles, les soupes à la grimace, le tout sur un ton non politiquement correct. Terroristes de la Mère Parfaite s'abstenir !
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15 octobre 2011

La décision

J’ai toujours été une fille indépendante, plutôt fêtarde, avec un penchant avéré pour la bonne chaire, le bon vin, le rhum, et les soirées enfumées à discuter à bâtons rompus. J’aime l’adrénaline et les challenges. Je vis pas mal à 100 à l’heure, me divisant entre mon chéri, mon travail, mes amis, ma famille, et moi dans une vision strictement égoïste où je kiffe les moments seule avec Me Myself and I (d’ailleurs, l’écriture de ceci est un excellent reflet de ces moments autistes et nombrilistes :-)).

On me dit que je suis une greluche camionneur (ou un bucheron kawaï). J’ai l’apparence d’une fille, mais je me comporte souvent comme un conducteur de 33 tonnes. Je joue à la console, parle comme une poissonnière salace, tiens l’alcool comme un militaire, fume comme un pompier et adore les trucs glamour genre la raclette. Le tout dans un gabarit de nabot : 50 kilos toute mouillée de maquillage, cheveux, jeans en place et boucles d’oreille de dinde assorties à mes ongles. Bref un vrai paradoxe sur pattes, ce qui explique sûrement ma manière un peu particulière de vivre ce moment, à mi-chemin entre l’émerveillement et l’exaspération.

Nawel

Si j'avais le physique de mon mental, en vrai je ressemblerai sûrement à ça

badass-biker

Ou ça....

Pour commencer, premier point anticonformiste et assumé : si j’ai attendu cet âge canonique par rapport à certaines  (je plaisante) les cougars ;-) !) pour procréer, c’est que je n’avais pas envie d’arrêter mes soirées copines. Alors bien-sûr, ce n’est pas aussi con et simpliste que ça. On touche ici à l’indépendance, à sa « valeur de marché » en tant que femme, à ce besoin permanent de ne dépendre de rien ou de personne et de se dire que, si on veut, on peut changer de vie comme ça, d’un claquement de doigt. Bref, avec le symbole de la « soirée copines », c’était surtout ma liberté individuelle que je défendais becs et ongles. Pour moi un bébé, c’était l’empêcheur de tourner en rond. Celui qui scelle l’engagement du couple, ton emploi du temps, annihile ton don d’ubiquité et te colle dans la case du socialement correct.

Entendons bien : j’ai toujours su que le futur papa....et bien serait le futur papa depuis le départ. J’ai toujours voulu avoir une famille. Mais j’ai eu besoin d’un certain temps de maturation. Et même au moment de sauter le pas, je plantais encore mes petits ongles nerveux dans ma sacro-sainte autonomie et mes habitudes de pochtrone workaholic.

Alors après on se rassure comme on peut. Par exemple, j’ai décidé que j’arrêterai de cloper APRES avoir appris que j’étais enceinte. « Rhhhôôôô , pas bien ! » entend-je déjà de la part des terroristes de la Mère Parfaite. Ben oui! J’ai préféré profiter jusqu’au bout de ma vie d’adulescente de bars plutôt que de me frustrer dans la perspective d’un changement incertain. A chacune de faire son arbitrage entre frustration et culpabilité. Mais personnellement si je m’accommode pas mal de la culpabilité, la frustration, lorsqu’elle est gratuite même temporairement, peut me transformer en être abject et incontrôlable. Donc le choix était fait.

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